Le 8 mai 1945 : Reims, Berlin, Sétif,

8 mai 1945. L’Allemagne nazie a signé à Reims, dans la nuit du 6 au 7 mai, sa capitulation sans condition.

La cessation des combats a pris effet le 8 mai, à 23h01.

A la demande des Soviétiques, une deuxième signature a lieu à Berlin le 8 mai, qui était déjà le 9 mai en Russie, ce qui explique la victoire est commémorée le 9 mai en Russie.

Le soulagement est immense.

Mais…

Les massacres de Sétif, Guelma et Kherrata sont des répressions sanglantes qui suivent les manifestations nationalistes, indépendantistes et anti-colonialistes survenues le 8 mai 1945 dans le département de Constantine pendant la colonisation française. Ces événements se déroulent pendant le mandat du président du gouvernement provisoire de la République française  Charles de Gaulle. Ils durent sept semaines et prennent fin le 26 juin 1945.

Pour fêter la fin des hostilités de la Seconde Guerre mondiale et la victoire des Alliés sur les forces de l’Axe, un défilé est organisé. Les partis nationalistes algériens, profitant de l’audience particulière donnée à cette journée, appellent à des manifestations pour rappeler leurs revendications. Les manifestations sont autorisées par les autorités à la condition que seuls des drapeaux français soient agités. À Sétif, après des heurts un policier tire sur Bouzid Saâl, un scout musulman âgé de 26 ans, tenant un drapeau de l’Algérie, et le tue, ce qui déclenche plusieurs émeutes et actions meurtrières des manifestants, avant que l’armée n’intervienne.

Il y a parmi les Européens 102 morts. Le nombre des victimes algériennes, difficile à établir, est encore sujet à débat 70 ans plus tard. Les autorités françaises de l’époque fixent le nombre de tués à 1 165 (rapport du général Duval). Le gouvernement algérien reprend, par la suite, le nombre de 45 000 morts avancé par le Parti du Peuple algérien En juillet 1945, devant l’Assemblée nationale il est demandé au ministre de l’intérieur d’annoncer 15 000 victimes. Selon François Cochet, Maurice Faivre, Guy Pervillé et Roger Vétillard, certains historiens évalueraient le nombre des victimes dans une fourchette allant de 3 000 à 8 000 victimes alors que Jean-Louuis Planche ou Gilbert Meynier donnent pour plausible une fourchette allant de 20 000 à 30 000 morts.

Commémorée chaque année en Algérie, « la tentative insurrectionnelle avortée de 1945 a servi de référence et de répétition générale à l’insurrection victorieuse de 1954 et même de « premier acte de la guerre d’Algérie». L’ambassadeur de France en Algérie, dans un discours officiel à Sétif en , a décrit cet événement comme une « tragédie inexcusable ». »

Ce long extrait de Wikipedia permet de comprendre la force des enjeux mémoriels du 8 mai en France et en Algérie.

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