Cette journée, officiellement appelée « Journée nationale du souvenir des victimes et des héros de la déportation » a été instaurée par une loi du 14 avril 1954 sur proposition du sénateur Edmond Michelet, lui-même résistant déporté à Dachau. Elle a lieu le dernier dimanche d’avril. C’est une journée de célébration nationale.
Dès le début des années 1950, les anciens déportés et les familles de disparus expriment le souhait de voir inscrite dans le calendrier une date réservée au souvenir de la déportation.
A Paris, un hommage est d’abord rendu au Mémorial de la Shoah (entrée libre, parvis du Mémorial) puis au Mémorial des martyrs de la Déportation. La commémoration se termine par le ravivage de la flamme à l’Arc de triomphe.
Nous proposons aux lecteurs un message des déportés :
Message des déportés pour la Journée nationale du souvenir de la Déportation
Dimanche 24 avril 2016
En cette journée dédiée au souvenir de la libération des camps nazis de concentration et
d’extermination, nos pensées vont d’abord vers les souffrances de celles et ceux qui y
sont morts.
Nous voulons aussi rendre hommage aux déportés qui, grâce à la solidarité face à la
tyrannie, ont survécu malgré l’horreur de leur situation.
Sans équivalent dans l’Histoire, ces camps de la mort avaient pour principe la supériorité
de la « race aryenne » et pour conséquence l’élimination de leurs opposants et
l’éradication par des méthodes de mort industrielle de plusieurs millions de femmes,
d’hommes et d’enfants.
En 1946, le procès de Nuremberg, fondé en partie sur le témoignage des déportés a
permis d’élaborer la notion juridique de crime contre l’humanité, suivie en 1948 de la
Déclaration universelle des Droits de l’Homme adoptée par les Nations Unies.
Les déportés pouvaient donc penser que les tragédies qu’ils avaient vécues ne se
reproduiraient pas.
En ces temps d’inquiétude et de menace pour l’avenir de l’humanité, il convient de
dénoncer toutes les doctrines de haine, de racisme et toutes les violations des libertés
fondamentales dont tout être humain doit pouvoir se prévaloir.
Notre hommage d’aujourd’hui n’aurait pas de sens si nous ne prenions pas
l’engagement de poursuivre la lutte pour la liberté et la solidarité entre les peuples,
conquêtes fragiles qu’il faut défendre sans faiblesse.
C’est l’éducation aux valeurs civilisatrices de paix et d’humanité, l’enseignement de la
morale de l’engagement et du devoir civique à l’école qui constituent les plus belles
promesses de liberté, d’égalité et de fraternité en France et dans le monde.
Ce message a été rédigé conjointement par :
La Fédération Nationale des Déportés et Internés de la Résistance (FNDIR)
La Fédération Nationale des Déportés et Internés, Résistants et Patriotes (FNDIRP)
La Fondation pour la Mémoire de la Déportation (FMD)
L’Union Nationale des Associations des Déportés, Internés et Familles de disparus (UNADIF)